Attendre la grande idée pour se lancer ?

Doit-on rêver de devenir Elon Musk ou Xavier Niel ?

Notre société nous propose trop rapidement des modèles d’entrepreneurs qui ont réussi en laissant croire que cette réussite est due à une idée de génie ou un don.

C’est comme s’il y avait deux catégories d’entrepreneurs. Les petits puis ceux qui ont ce truc en plus qui les a propulsés très haut. Oui mais alors combien d’échecs pour un succès ?

Si je ne suis pas fan du personnage, je dois bien admettre que si quelqu’un a bien échouer plusieurs fois avant de réussir puis de lancer encore d’autres projets avec encore pleins d’échecs avant de retrouver encore des succès ? C’est bien Elon Musk. Tesla n’a pas été une société rentable du jour au lendemain, SpaceX a connu énormément d’échecs, Paypal, Starlink, …

Combien d’entreprises sont restées endettées, au bord du gouffre avant de trouver la voie de la rentabilité ? Et combien avaient de bonnes idées et n’ont jamais percé ?

Lorsque je lis ces « success story » dans certains magazines ou que je regarde la vie d’un super entrepreneur dans une émission de télévision ou dans un un podcast, je vois cela avec un certain décalage. Je pense alors à ces scènes de victoire dans l’athlétisme. Celles où la journaliste va faire un focus sur l’exploit du coureur. On va revoir le passage de la ligne d’arrivée, des larmes de joie et de la remise de la médaille pourtant sur ce résumé, on se doute pas à quel point le parcours pour ce résultat est du être fait d’obstacles et d’échecs.

Combien d’heures à s’entraîner ? Combien de sacrifices ? Combien de blessures ? de moments de doutes ? l’envie d’abandonner ? Entrepreneur, je n’y ai pas échappé et je n’y échappe toujours pas d’ailleurs. Cela fait partie du quotidien d’un ou d’une entrepreneur (se).

Si vous saviez le nombre de fois où j’ai refais mon CV en me disant, j’abandonne, je suis pas bon.

Mais alors comment font-ils ? Je pense d’abord qu’ils ont un rêve et ils veulent le vivre. Alors très vite, ils s’entourent et ne restent pas seul. Cela commence par le choix d’un bon entraîneur, d’un staff médical spécialisé et parfois d’un coach mental.

Ensuite, c’est l’entraînement, la répétition, l’analyse de la performance puis la quête d’amélioration qui vont développer la force mentale qui va les rendre plus solide face à la difficulté.

Selon moi, un(e) chef d’entreprise doit également s’entourer pour réussir. Par exemple, un expert comptable à l’écoute, un avocat ou conseiller juridique disponible et puisque je prêche pour ma paroisse un conseiller d’entreprises.

Une personne de terrain qui vous va permettre de prendre du recul et d’avoir cette analyse qui permet d’avancer vers son objectif. Alors je dirais que oui, Elon Musk ou Xavier Niel sont de bons modèles mais mon boulanger et mes anciens patrons en étaient et sont tout aussi bons et inspirant.

On a le droit de douter mais avant d’abandonner, on doit être certain d’avoir tout essayé.

Aussi, je vous recommande ce film documentaire Général Magic, c’est pour moi l’éloge de l’optimisme face à un échec entrepreneurial.